LAURENT VRIGNAUD - SALLERTAINE

Histoire de chetiver : - Belles Ayves

Dialogue avec Yves sur Belles Ayves

Laurent : Dis-moi, Yves qu’est-ce que tu sais de Belles Ayves ?

Yves : Pas grand-chose. C’était une baie ou une rade, enfin d’une étendue d’eau qui se trouvait dans les environs de Beauvoir, Ludovic Soret en parle dans son livre sur Beauvoir[1], il la situe dans la partie Nord-Ouest du Golfe de Monts – donc au Sud-Ouest de Beauvoir, la ville. Ceci est confirmé p. 81 Il écrit que ce terme (Belles Ayves) s’appliquait à une vaste enclave qui prolongeait vers le centre du Marais de Monts, la rade de Fromentine.

Laurent : Oui, bon, Moi je veux bien le croire, mais j’ai comme l’impression que mes ancêtres sont en train de rigoler.

Yves: Tu communiques avec nos ancêtres par une ligne directe maintenant. C’est de marcher pieds nus dans le marais qui te fais ça ?

Laurent: ça doit être quelque chose comme ça ! Mais il y a aussi et surtout que mes ancêtres étaient de vrai fi-de-vesce[2] et qu’il étaient plus chéti que le plus corniaud de leurs descendants. Et on se fait tous avoir par leur chétiver .

Yves : c’est pas gentil pour Ludovic Soret …

Laurent : ni pour Laurent Vrignaud, ni pour Yves Menuet. Je veux dire que nous sommes tous dans le même sac. Tous victimes du chétiver de nos ancêtres.

Yves: Je croyais que nous parlions de Belles Ayves …

Laurent : Oui ! Revenons à notre mouton, à notre rade plutôt. Toi qui connais bien les historiens locaux, tu dois bien en avoir entendu parler …

Yves : Il y a Julien Rousseau dans son livre sur le Marais[3] . Il développe le sujet sur deux pages (pp. 89-90) et il arrive à la même conclusion que Ludovic Soret ( ou, pour être plus précis, c’est lui qui a convaincu Ludovic Soret) Il écrit p.89 : ‘plusieurs documents cependant ne laissent aucun doute sur ce point : aux XIVème et XVème siècles, il existait, au sud de Beauvoir, une belle et large baie connue des navigateurs sous le nom de Belles Eaux’. Ca paraît convaincant, non ?

Laurent : je vais te dire Yves. C’est quand c’est le plus convaincant que les vrai- fi-de-vesce sont le plus chéti. Et je soupçonne qu’ils ont été vraiment chéti sur ce coup de Belles Ayves.

Yves: Et qu’est-ce que tu en tires comme conclusion…

Laurent : Qu’il faut être aussi chéti qu’eux. C’est quand ils ont les yeux qui brillent qu’ils sont chéti. Il faut en faire autant. Il faut se marrer. Vivre avec eux et comme eux. Prendre ce qu’on entend et ce qu’on lit au ras des pâquerettes, les pieds nus dans la boue du Marais. C’est pas de l’histoire, mais c’est rigolo.

Yves : Je vois que tu as les yeux qui brillent … T’as trouvé quelque chose et tu as envie d’être chéti ?

Laurent : T’as tout compris. Je vais te faire un petit cours de chétiver avec un texte que tu as lu, mais que tu n’as peut-être pas savouré à sa juste valeur. C’est tiré du Grand Routier, illotage et ancrage de mer, tant des parties de France, Bretagne, Angleterre que haute Allemagne.

Yves : Je connais le Livre de Garcie Ferrande, le navigateur voisin de chez nous. De Croix de Vie. Il est cité aussi bien par Ludovic Soret que par Julien Rousseau.

Laurent : C’est bien ce qui m’amuse. Ils l’ont cité. Il dit tout et le malaise c’est justement que l’évidence saute aux yeux et pourtant j’ai du mal à l’admettre. Si on le lit attentivement, il dit que Belles Ayves est ailleurs, qu’il n’est pas au sud. Çà sent le chétiver à plein nez.

Yves : raconte ce que tu as trouvé.

Laurent : Voici le document :

‘et si tu veux de la Chèse aller quérir le pertuis du Rochois, prend marque à un arbre que tu verras en l’Île de Noirmoutier qui est en en suest de la Chèse et près de la mer …
‘Et … mets icelui arbre rond devant dît parmi le pertuis le plus amont…
‘Et va ces marques, et tu iras tout le long des dangers devers le su…
‘et va ainsi iusques à ce qu’aies apporté les deux clochers de Beauvoir l’un parmi l’autre… le plus dougé est le plus haut devers le nort … et le second est le plus gros et se nomme S. Philibert.
‘Et quand ils seront l’un parmi l’autre, tu seras en chenal pour aller quérir le pertuis du Rochois, et va seurement contre Beauvoir, et tu trouveras six ou huit brasses.
‘Et tien tousiours les deux clochers l’un parmi l’autre, iusques à ce qu’aies apporté le clocher de Notre Dame de Monts parmi une brosse de bois que verras devers mons, qui est auprès du courreau de la Barre en su du moulin…
‘Et tu seras en chenal pour aller quérir Belles-Eaux ou Beauvoir.

Le Grand Routier, pillotage et encrage de mer, tant des parties de France, Bretagne, Angleterre que haute Allemagne.

A la Rochelle par les héritiers de Hiérosme Haultin, 1609, p. 104

Traduction en langage de tous les jours du XXIème siècle

Tu pars de Noirmoutier. Tu prends la direction de la pointe où se trouve maintenant le fort Larron, là où il y a (au XVème siècle) un gros arbre. Tu sors du port et tu gardes bien ta direction, surtout sans aller vers ta droite parce que c’est là qu’il y a dangers. Tu vois les clochers de Beauvoir, mais tu ne t’en occupes pas, tu navigues au jugé, en évitant les hauts fonds et en incurvant plutôt vers la gauche. Tu garde un œil sur les clochers. Quand ils sont alignés, tu vire à droite et tu vas tout droit vers Beauvoir. Tu vois sur ta droite le moulin de la Barre. A un certain point, tu aperçois aussi un bois qui se trouve entre La Barre et Notre Dame. Quand le clocher de Notre-Dame est aligné avec ce bois, tu es arrivé.

- Ben, non, je ne suis pas arrivé. Où je suis ?

- Regarde devant toi. Tu n’es pas vraiment arrivé, mais tu décides où tu veux aller.

Tu peux aller à l’Epoids, c’est à quelques centaines de mêtres. Tu peux aller vers la Bouteille, c’est tout près sur ta gauche. Et surtout tu peux aller vers le port de Beauvoir. Il est en face l’Epoids mais de l’autre côté de la levée de terre qui protège cette belle rade qui s’étant entre Beauvoir et Bouin. Qu’on appelle Belles Ayves.

Yves : Donc le problème de l’emplacement de Belles Ayves est résolu.

Laurent : Tu connais pas les fi-de-vesce. Tu sais comme moi qu’il y a des objections. Rousseau et Soret ne sont pas des idiots. Ils avaient des raisons de placer Belles Ayves au sud.

Yves : Oui, Julien Rousseau réfute énergiquement le Dr Baudouin qui suggère que cette rade pouvait se trouver dans la Baie de Bourgneuf.

‘En fait la Baie de Bourgneuf n’a rien à voir avec Belles Eaux, qui était alors (au Moyen-Age) ce qui subsistait du Golfe de Monts. Pour aller quérir les Belles-Eaux, le Grand Routier indique comme repères ‘ les deux clochiers de Beauvoir’ et le Clochier de Nostre-Dame de Mons’ . Or il est impossible d’apercevoir celui-ci de la Baie de Bourgneuf…
…Deux documents du XVème siècle sont particulièrement explicites :

- L’acte de 1425, transaction passée en cours de Noirmoutier entre un marchand de vin, Guillaume Laurent, de Saint Paul de Léon en Bretagne, et des marins d’Olonne qui avaient repris à des pirates anglais un navire chargé de vin appartenant au dit marchand, raconte tout au long le combat entre Anglais et Olonnais et dit que ces derniers amenèrent leur prise : ‘dedans Belles-Ayves, à la Fosse de l’Isle de Noirmoutier ‘.

- En 1453, un fragment du compte du receveur de Beauvoir, Guillaume Faucon, relatif aux revenus maritimes de la seigneurie, concerne les ‘coustumes et brefx des vaisseaux chargés de vin qui ont trépassé par Belles Ayves et encreys ès ayves dudit seigneur pour aller hors, devers Boign ou la Chèze…

‘La fosse, dedans Belles-Ayves… ‘, Boign et la Chèze, hors …’ on ne peut vraiment demander davantage de précision. Belles-Eaux ou Belles-Ayves était donc une vaste baie, ouverte au Sud-Ouest, protégée des courants et des vents du larges par l’île de Noirmoutier, dont l’entrée se faisait entre la Fosse et la Pointe de Monts par le Perthuis du Rochoix, nom bien oublié aujourd’hui, découpant plus ou moins profondément le rivage de Beauvoir et sur les bords de laquelle s’ouvraient de nombreux petits hâvres que cite aussi l’acte de 1453 : Le Grand Cay, La Barre, L’Ampend, La Rousselière, Le Grang Pont, La Gézière, la Bouteille …

A travers le Marais Breton Vendéen, Julien Rousseau, p. 90

Voilà qui est clair ! Tu ne fais pas le poids avec ta navigation de marin d’eau douce…

Laurent : Je m’avoue vaincu, terrassé… J’ai envie de ‘fermer le ban’

Yves : Mais tu as les yeux qui brillent…

Laurent : C’est vrai que j’ai l’impression d’entendre se marrer mes ancêtres. Mais surtout j’ai l’impression qu’ils sont touchants de bonnes volonté. Ils savent d’avance, qu’ils ne seront jamais cru parce qu’il sont des fi-de-vesce, mais en fait, c’est tout simplement parce que ce qu’ils avaient à dire était trop compliqué pour l’entendement de leurs interlocuteurs.

Comment expliquer que l’emplacement du ‘rivage’ n’avait pas de sens dans un pays où les bancs de sable se déplaçaient, la mer se retirait très loin. Ces gens venus d’ailleurs, ces cartographes cartésiens et pinailleurs, ils pouvaient donner les noms qu’ils voulaient, … et s’ils disaient de drôles de bourdes, tant mieux, ça donnait une occasions de rigoler. Surtout, il ne fallait pas les contredire. ‘Mais bien sûr Messire, qu’on ne peut pas voir le clocher de Notre-Dame depuis la Baie de Bourgneuf, bien sûr que nous appelons Belle-Ayves la rade entre Barbâtre et le Port du Bec’…

Yves Mais tu es en train de te moquer de Julien Rousseau...

Laurent, Pas le moins du monde. ..Il est honnête et je prends ce qu'il dit au pied de la lettre. Le ehétiver est ailleurs. Là où la mer est calme, ça s'appelle Belles-Ayves et la vie n'est pas compliquée pour un f i-de-vesce : si c'est abrité, c'est belles ayves. Il serait plus facile de définir ce qui n'est pas Belles-Ayves que ce qui l'est. C'est très juste que, entre le Port du Bec et Barbâtre, c'était protégé, de même que vers le Grand Pont quand le fond était suffisant pour naviguer. Et du côté de la Rousselière aussi, et puis vers la Bouteille, du côté de l'Époids. Mais alors pourquoi refuser ce terme à la belle rade qui s'étendait à une certaine époque entre Bouin et Beauvoir?

Yves Alors Belles-Ayves est partout. Garcie Ferrande aurait pu dire : `A Noirmoutier, tu es à Belles-Ayves. Je ne vais pas t'y amener puisque tu y es!'

Laurent, Bien sûr, mais le fi-de-vesce sont chéti et rien n'est simple dans leur monde. C'est pas de leur faute si les gens `bien', les gens qui comptent et savent écrire comme Garcie Fernande fréquentent plutôt les autres gens `bien', ceux qui habitent dans des maisons en pierre, qui ont des domestiques et qui savent écrire eux aussi. Ces gens de la haute habitent Beauvoir, là où on a une belle vue et les pieds au sec. Les fi-de-vesce habitent la Bouteille, le Grand Pont, l'Ampan.

Yves : Là, je t'arrête. Les historiens ont montré que c'était une erreur de séparer l'Ampan de Beauvoir, Tiens, Ludovic Soret écrit (op. cité p. 42) que l'Ampan `c'était Beauvoir. Et il serait vain, doit-on penser, de chercher en dehors de la cité, la villa d'Ampennurn, et surtout pas à l 'Ampan qui, au VIIème et IXème siècles, était sous les eaux -depuis nombre de millénaires et pour plusieurs siècles encore - tout au moins à mer haute.

Laurent Oaps ! Je viens de dire une bêtise, une grosse bêtise. C'est vrai que la mer recouvrait tout...

Yves : Oui, et si tu l'oublies, tu vas te faire taper sur les doigts par Julien Soret : `fin particulier, il n'est tenu aucun compte - et on peut le regretter - de la transgression flandrienne, dont les eaux, aux premiers siècles de l'ère chrétienne envahissaient la totalité du paysage' (op. cité p. 40)

Laurent Mea maxima culpa (`c'est ma très grande faute'). J'avais fait l'impasse sur la transgression flandrienne. Mais mes ancêtres-de-vesce, ils connaissaient pas la transgression flandrienne ! Et là, tu vois, je vais basculer de leur côté et les faire vivre à l'Ampan quand même

Yves A l'Ampan ? l'Ampan actuel entre Beauvoir et La Barre ? sous un mètres d'eau ? Car Julien Soret enfonce le clou de façon définitive en faisant la remarque suivante : `En consultant la carte topographique de Challans à 1/250000, on relève que la partie du territoire comprenant l Ampan, se trouve à la cote + 2 m NGF. C'est-à-dire que sans les digues de protection, ce secteur serait, lors des grandes marées de vive eau, recouvert par un mètre d'eau.

Laurent Eh bien je vais dire qu'ils étaient tellement fi-de-vesce qu'ils vivaient sous un mètre d'eau

Yves T'es un vrai fi-de-vesce .. .

Laurent Non, je m'amuse. L'hypothèse de l'Ampan est contestée (par Gantier en particulier). C'est un point délicat, un malaise comme je les aime bien et je ne veux pas avoir d'opinion définitive. Mais disons qu'il y avait des fi-de-vesce qui ne vivaient pas dans le bourg. Ils avaient le droit de dénommer leur village l'Ampan, non ?. Pour l'instant, ça ne me paraît pas important de savoir où se trouvait l' Ampan.

Ils naviguaient sur des barques légères pour la plupart et ils faisaient du cabotage entre les ports de cette grande Baie qui s'étendait de La Barre à Pornic et ils pouvaient même atteindre par des étiers et des fossés de niollage Challans, Soullans, Notre-Dame de Riez.

Yves Il fallait passer sous le Grand Pont..

Laurent : Je ne sais pas, moi. Peut-être qu'ils transbordaient de leurs barques dans des yoles, ou alors peut-être qu'ils prenaient des rames sur la mer et la ningue dans le marais. Comme ça, pas besoin de mât, ça passait sous les ponts.

Ce que je veux dire, c'est que leurs bateaux n'étaient pas faits pour la haute mer, celle qui n'est pas `belle'. Alors ils désignaient -je ne sais pas, mais j'imagine - les zones où se passait leur activité par un nom avec `belles ayves' : belles ayves de la Fosse, belles ayves de Bouin. Mais les lettrés de Beauvoir, eux, auraient pris l'habitude de dire `Belles Ayves' sans ajouter `de Beauvoir'.

Yves Tu en veux aux gens du bourg de Beauvoir..

Laurent : Pas le moins du monde. Ils prenaient l'habitude de faire court. Tout comme un New-Yorkais dit : `Je suis Américain' sans donner le nom entier de son pays (The United States of America) ce qui irrite les fi-de-vesce de Brésiliens ou de Vénézuéliens mais ils ont bien tort de se vexer.

Yves Donc, pour toi, Belles Ayves se situerait sur et autour du cours actuel du Dain. Toutes ces terres qui étaient recouvertes par la mer à l'époque...

Laurent Oui, mais c'est de l'histoire de chétiver, pas de 1 histoire a enseigner

Yves Ça tombe bien parce que j'ai une objection à te faire : qu'est-ce que tu fais de la dernière phrase du Grand Routier : `Tu seras en chenal pour aller quérir Belles Eaux ou Beauvoir'. C'est l'un ou c'est l'autre. Donc Belles Eaux n'est pas à Beauvoir.

Laurent Je vais être un tout petit peu chéti et te faire remarquer que - surtout à une époque où se servir de plusieurs noms pour un même lieu était pratique courante - ce `ou' peut avoir le sens de `alias'. Ce qui donnerait: `Belles Eaux, autrement dit Beauvoir'.

Je vois que ça te laisse sceptique.

Yves Ouais ! Moi je veux bien suivre ton interprétation de Garcie Ferrande. Mais pour la dernière phrase, je dirais que depuis le perthuis du Rochois (qui serait donc le Port du Bec), on a le choix d'aller soit vers Beauvoir, soit vers la rade de Belles Eaux que je situe entre La Crosnière et Beauvoir.

Laurent Je vais te dire Yves : ça m'est complètement égal, j'en ai rien à cirer ! Qu'est-ce que ça peut faire que Belles Ayves soit situé au sud de Beauvoir, comme le pense Ludovic Soret, à l'ouest, comme tu le penses, ou au nord comme je le maintiens ? Si c'est un nom commun `belles ayves', devenu légèrement nom propre sur les bords, un peu accaparé par certains, toutes ces considérations n'avaient aucune importance pour les habitants. Ils se comprenaient entre, fi-cle-vesce. .

Yves Donc ton histoire de chétiver ne sert à rien...

Laurent Si ça fait rire nos ancêtres fi-de-vesce dans leur tombe (mais, au fait, est-ce qu'ils avaient des tombes ?) tant mieux ! Et puis tu as remarqué que je ne place pas le Rochois du côté de la Pointe-aux-Herbes mais au Port du Bec.

Je continue à penser que Belles Eaux désignait sans doute la partie nord plutôt que la partie ouest dans le texte du `Grand Routier'. La partie où se trouvait le Port de Beauvoir, un endroit qui devait avoir une certaine importance et aussi d'autres petits ports dans cette rade. De plus, la Malchaussée est mentionnée dès le XIIème siècle et d'autres noms semblent anciens, comme le Prieur les Neuf Vingts, les Douze Vingts. Cette partie du Marais n'était peut-être pas navigable (ou sans intérêt pour les navigateurs comme Garcie Ferrande) au XVème siècle.

Yves Je vois que tu as le regard qui brille, j'ai l'impression qu'il y a plus que tu veux en dire.

Laurent Je suis en train de me dire que si les habitants de l'Ampan étaient sous les eaux au IXème siècle, et pour plusieurs siècles, comme le dit Ludovic Soret, les saulniers de la Malchaussée travaillaient avec un scaphandre dans leurs salines au XIIème siècle. Ils étaient sacrément fortiches, nos fi-de-vesce d'ancêtres ... ou sacrément chéti.

Mais ça, c'est une autre histoire de chétiver.

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[1] Beauvoir-sur-mer,sa contrée et la baie de Bourgneuf à travers les âges. Pages 506-507
[2] Le Maraichin ne s’écrit pas. J’ai pris la liberté de transcrire les mots maraichins à ma façon (nimgue au lieu de ningle) et de les laisser invariables. En maraichin il n’y a pas de liaison.
[3] - Julien Rousseau : ‘ A travers le marais Breton Vendéen ‘, Hérault éditeur.

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